VERAPAMIL
ISOPTINE®

Easy Prep Pédiatrie 15 juillet 2020

Posologie
Tachycardies ventriculaires, certaines myocardiopathies hypertrophiques (1, 2, 3) :

Enfants ≥ 1 an :
4 à 8 mg/kg/jour en 2 ou 3 prises
Doses maximale :
480 mg/ jour ou 10 mg/kg/jour

Général

Indications

Ce médicament est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle, des tachycardies ventriculaires et de certaines myocardiopathies hypertrophiques.

Classe pharmacologique

Inhibiteur calcique sélectif à effets cardiaques directs

Liste

1

Classe ATC

C08DA

Spécialités existantes

ISOPTINE® 40mg cp enrobé, 120mg gélule, 240mg cp pelliculé sécable
Générique disponible

Approvisionnement

Matière première non disponible.

C.I.

Ce médicament est contre-indiqué en cas de :

  • Hypersensibilité au chlorhydrate de vérapamil,
  • Blocs auriculoventriculaires du 2ème et du 3ème degrés non appareillés,
  • Choc cardiogénique, insuffisance cardiaque non contrôlée,
  • Hypotension artérielle,
  • Dysfonctions sinusales,
  • Association avec le dantrolène (perfusion), l’aliskiren, le millepertuis, le sertindole.

Précautions d'emploi

En cas d’insuffisance cardiaque, celle-ci doit être contrôlée avant la mise au traitement.

Dans le cas où un digitalique est prescrit, il est nécessaire :

  • de surveiller étroitement la conduction auriculoventriculaire (effets additifs)
  • de contrôler les concentrations de digoxine et d’adapter la posologie (car le vérapamil peut augmenter de façon importante les concentrations plasmatiques de digoxine).

 

En cas de bloc auriculoventriculaire du 1er degré : celui-ci peut être majoré et conduire à un bloc complet (en particulier au pic de concentration).


Utiliser ce médicament avec précaution en cas de bradycardie.


En cas d’insuffisance hépatique, la métabolisation est considérablement ralentie ; la demi-vie apparente d’élimination est très allongée. La posologie doit être fortement diminuée, par exemple par un facteur 5.


Des atteintes cytolytiques et cholestatiques d’origine immuno-allergique, accompagnées ou non de symptômes cliniques à type de malaise, fièvre, ictère et/ou douleurs du quadrant supérieur droit de l’abdomen ont été rarement rapportées chez les patients recevant du vérapamil.

Si de tels symptômes apparaissent, il est recommandé de procéder à un dosage des enzymes hépatiques. En cas d’élévation des enzymes hépatiques et à plus forte raison, en cas d’ictère, le traitement doit être interrompu de manière définitive.

 

Certains signes évocateurs doivent vous amener à consulter votre médecin : douleurs abdominales, perte de l’appétit, nausées, douleurs articulaires ou musculaires, fatigue anormale, fièvre inexpliquée, jaunisse.

Le vérapamil doit être utilisé avec précaution et sous surveillance étroite chez les patients ayant une altération de la fonction rénale. Le vérapamil ne peut pas être éliminé par hémodialyse.

La prise de ce médicament est déconseillée avec les bêta-bloquants, la colchicine, l’esmolol, le triazolam, l’amiodarone (avec le vérapamil injectable), l’ivabradine, la quinidine.

Effets indésirables

Les principaux effets indésirables devant faire l’objet d’une attention particulière sont les suivants:

  • Le risque d’aggravation d’insuffisance cardiaque, l’hypotension et les troubles conductifs cardiaques.
  • Nausées, vomissements, constipation quelques fois sévères imposent l’arrêt du traitement.
  • Des atteintes hépatiques cytolytiques et/ou cholestatiques d’origine immunoallergique à traduction clinique (ictère et/ou douleurs abdominales, malaise, fièvre) ou purement biologique (augmentation des transaminases et/ou des phosphatases alcalines) réversibles à l’arrêt du traitement ont été rapportées.
  • Céphalées, étourdissements, paresthésies, tremblements, somnolence, affections de l’oreille et du labyrinthe (sensations vertigineuses),
  • Affections de la peau et du tissu sous-cutané (syndrome de Stevens-Johnson, urticaire, prurit, érythème polymorphe),
  • Affections musculo-squelettiques et systémiques (faiblesse musculaire, douleurs musculaires ou articulaires),
  • Affections des organes de reproduction et du sein: impuissance, gynécomastie, galactorrhée, élévation du taux de prolactine.
  • Rarement : gonflement des gencives, nécessitant une hygiène buccale soigneuse.

Forme galénique

La préparation est réalisable :

  • Sous forme de gélule.

Les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu dispersé dans l’alimentation ou un peu de liquide pour faciliter leur administration.

  • Sous forme de suspension buvable :

À la concentration de 50 mg/ml dans un mélange à parts égales Ora Plus®/Ora Sweet® (arôme agrumes-fruits rouges)

Mécanisme d'action

Le vérapamil est un antagoniste calcique spécifique, c’est-à-dire qu’il diminue les mouvements transmembranaires du calcium sans modifier, aux concentrations représentatives des concentrations thérapeutiques, les mouvements des autres ions.

Au niveau cardiaque:

  • Dépression de l’activité du nœud sinusal
  • Ralentissement de la vitesse de conduction et allongement des périodes réfractaires au niveau du nœud auriculoventriculaire proportionnels aux concentrations.

Ces effets expliquent que le vérapamil soit le prototype des anti-arythmiques de classe IV et qu’il soit efficace sur les troubles du rythme impliquant la jonction auriculoventriculaire

Le vérapamil ne modifie ni la vitesse de conduction, ni les périodes réfractaires des oreillettes, du système His-Purkinje, des ventricules, des voies accessoires

Le vérapamil déprime la contractilité du myocarde (effet inotrope négatif).

 

Au niveau artériel:

  • Le vérapamil entraîne une relaxation et s’oppose à la contraction des fibres musculaires lisses artérielles.
    L’abaissement des résistances s’observe dans tous les territoires et entraîne une baisse de la pression artérielle.
  • La bradycardie (habituellement modérée), la dépression de la contractilité, la diminution de la post-charge concourent à une diminution du travail cardiaque et donc une diminution de la consommation d’oxygène par le myocarde.
  • La vasodilatation coronaire entraîne une augmentation du débit coronaire sans effet de vol.

Le débit sanguin rénal est augmenté chez la plupart des malades, l’effet dépresseur myocardique est contrebalancé par la diminution de la post-charge et par la mise en jeu réflexe du système sympathique, comme en témoigne l’absence de diminution de l’index cardiaque.

Cependant, chez les sujets à fonction cardiaque altérée, une détérioration de la fonction ventriculaire peut se produire en cas de prise de bêtabloquants ou d’autres médicaments dépresseurs cardiaques.

Surdosage

En cas de surdosage, des troubles conductifs graves ont été rapportés: bloc auriculoventriculaire de haut degré, arrêt sinusal voire choc cardiogénique ainsi que des hypotensions sévères et des convulsions. Ont aussi été rapportés des hyperglycémies et une acidose métabolique. Dans certains cas, l’évolution a été fatale.

L’antidote est représenté par l’isoprénaline (voie intraveineuse).
Les troubles conductifs peuvent bénéficier d’un entraînement électrosystolique; le glucagon et les sels de calcium peuvent être utilisés en cas de choc cardiogénique.
Le vérapamil ne peut pas être éliminé par hémodialyse.

Prix et remboursement

Prix indicatifs

Les prix présentés sont uniquement à titre indicatif en tenant compte des dosages les plus fréquemment prescrits en préparation magistrale pédiatrique.
Ils sont TTC et calculés en fonction du coût des matières premières, des articles de conditionnement ainsi que du coût de la main d’œuvre et sont susceptibles de varier d’une pharmacie à l’autre.

60 gélules de 27mg à 60mg: Entre de 40€ et 60€

Ref.

Références bibliographiques

(1) Fabien Bruno. 2012. Doses maximales et doses usuelles en pédiatrie. 1ère édition. Paris. Les éditions porphyre. P. 155

(2) Carol k. Takemoto, Jane H. Hodding, Donna M. Kraus. 2016. Pediatric and Neonatal Dosage Handbook. 23ème édition. Wolters Kluwer. p. 1871

(3) Carolina Escudero, Roxane Carr, Shubhayan Sanatani. 2013. Overview of antiarrhythmic drug therapy for supraventricular tachycardia in children. Progress in Pediatric Cardiology 35 (2013) 55-63. doi.org/10.1016/j.ppedcard.2012.11.008

CLASSE PHARMACOLOGIQUE

INHIBITEUR CALCIQUE SÉLÉCTIF À EFFETS CARDIAQUES DIRECTS

FORME GALÉNIQUE RÉALISABLE EN PRÉPARATION MAGISTRALE

GÉLULE / SUSPENSION BUVABLE