Général

Indications
Ce médicament est indiqué dans :
- Le traitement de l’hypertension artérielle essentielle
Classe pharmacologique
Antagoniste des récepteurs à l’angiotensine II
Liste
1
Classe ATC
C09CA
Spécialités existantes
COZAAR® 50mg cp pelliculé sécable, 100mg cp pelliculé
Générique disponible
Approvisionnement
Matière première non disponible.
Il existe une forme buvable adaptée à l’enfant. La réalisation de gélules doit don être motivée.
PCP
Pharmacopée Européenne: OUI

C.I

Ce médicament est contre-indiqué en cas:
- D’hypersensibilité à la substance active,
- D’insuffisance hépatique sévère,
- En association avec de l’aliskiren chez les patients atteints de diabète ou d’insuffisance rénale.

Précautions d'emploi

Une hypotension symptomatique peut survenir, particulièrement après la première dose et après une augmentation de la posologie, chez les patients qui présentent une hypovolémie et/ou une déplétion sodée, dues à un traitement diurétique intensif, un régime sans sel, des diarrhées ou des vomissements.
Il convient de traiter ces pathologies avant l’administration de ce médicament ou d’instaurer le traitement à une posologie plus faible.
La fonction rénale devra être régulièrement surveillée pendant le traitement en raison du risque d’altération et plus particulièrement lorsque le losartan est administré en présence d’autres troubles (fièvre, déshydratation) susceptibles de favoriser cette altération.
Le losartan ne doit pas être associé avec les IEC en raison du risque de détérioration de la fonction rénale.
Comme avec les IEC, le losartan semble être moins efficace pour diminuer la pression artérielle chez les patients noirs que chez les autres patients, probablement en raison d’une prévalence plus élevée des concentrations en rénine basse dans la population noire hypertendue.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés sont :
- Anémie,
- Étourdissements, vertiges, hypotension orthostatique,
- Altération de la fonction rénale, insuffisance rénale,
- Fatigue,
- Hyperkaliémie, hypoglycémie,
- Troubles du sommeil, maux de tête, palpitations, constipation, diarrhée, fourmillements, éruption cutanée.

Mécanisme d'action

Le losartan est un antagoniste synthétique oral des récepteurs de l’angiotensine II (type AT1).
L’angiotensine II, vasoconstricteur puissant, est la principale hormone active du système rénine-angiotensine et un déterminant important de la physiopathologie de l’hypertension.
L’angiotensine II se lie aux récepteurs AT1 présents dans de nombreux tissus (muscle lisse vasculaire, glande surrénale, reins et coeur par exemple) et exerce plusieurs actions biologiques importantes, notamment la vasoconstriction et la libération d’aldostérone.
L’angiotensine II stimule également la prolifération des cellules musculaires lisses. Le losartan inhibe sélectivement les récepteurs AT1.
In vitro et in vivo, le losartan et son métabolite acide carboxylique pharmacologiquement actif, (E-3174) inhibent tous les effets physiologiquement pertinents de l’angiotensine II, quelle que soit la source ou la voie de synthèse.Le losartan n’a pas d’effet agoniste ou inhibiteur sur d’autres récepteurs hormonaux ou sur les canaux ioniques qui jouent un rôle important dans la régulation cardiovasculaire.
De plus, le losartan n’inhibe pas l’ECA (kininase II), l’enzyme qui dégrade la bradykinine. Il n’y a donc pas de potentialisation des effets indésirables induits par la bradykinine.
Lors de l’administration de losartan, la suppression de la rétroaction négative de l’angiotensine II sur la sécrétion de rénine induit une augmentation de l’activité rénine plasmatique (ARP). Cette augmentation entraîne une élévation de l’angiotensine II plasmatique. Malgré ces augmentations, l’activité antihypertensive et la diminution de l’aldostérone plasmatique sont maintenues, ce qui indique une inhibition efficace des récepteurs de l’angiotensine II.
Après l’arrêt du losartan, l’ARP et le taux d’angiotensine II reviennent aux valeurs initiales dans les trois jours.¤Le losartan et son principal métabolite actif ont une affinité beaucoup plus importante pour les récepteurs AT1 que pour les récepteurs AT2. Le métabolite actif est 10 à 40 fois plus actif que le losartan à poids égal.

Surdosage

Les manifestations les plus probables d’un surdosage sont une hypotension et une tachycardie. Une bradycardie pourrait survenir du fait d’une stimulation parasympathique (vagale).
En cas d’hypotension symptomatique, un traitement d’appoint doit être instauré.
La conduite à tenir dépend du moment de l’ingestion du médicament ainsi que du type et de la sévérité des symptômes. La priorité doit être donnée à la stabilisation du système cardiovasculaire. Après une ingestion orale, il est recommandé d’administrer une dose suffisante de charbon activé et de surveiller ensuite étroitement les paramètres vitaux, en les corrigeant si nécessaire.
Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.

Prix et remboursement

Prix indicatifs
Les prix présentés sont uniquement à titre indicatif en tenant compte des dosages les plus fréquemment prescrits en préparation magistrale pédiatrique.
Ils sont TTC et calculés en fonction du coût des matières premières, des articles de conditionnement ainsi que du coût de la main d’œuvre, et sont susceptibles de varier d’une pharmacie à l’autre.
30 gélules de 9mg à 20mg : Entre 30€ et 40€

Ref.

Références bibliographiques
(1) Fabien Bruno. 2012. Doses maximales et doses usuelles en pédiatrie. 1ère édition. Paris. Les éditions porphyre. p. 90
(2) CNHIM Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament. Mise à jour le 12/10/2017. Monographie du Cozaar® 50 mg cp pélliculé sécable, posologies [en ligne]. Disponible sur http://www.theriaque.org/apps/monographie
(3) Carol k. Takemoto, Jane H. Hodding, Donna M. Kraus. 2016. Pediatric and Neonatal Dosage Handbook. 23ème édition. Wolters Kluwer. p. 1131
(4) Dr Brochard. 2012. HTA de l’enfant. Disponible sur http://www.sfhta.eu [consulté le 14/02/2018]
(5) Drugsite Trust. Losartan Usual Pediatric Dose for Hypertension. Disponible sur http:www.drugs.com [consulté le 14/02/2018]
