VALACICLOVIR
ZELITREX®

Easy Prep Pédiatrie 15 juillet 2020

Posologie
Traitement de l’herpès labial (1, 2, 3, 4) :

Enfants ≥ 12 ans : 2 g toutes les 12 heures pendant 1 jour (2 doses) à débuter le plus tôt possible.

Traitement des infections à HSV (1, 2, 3, 4) :

Enfants de 3 mois à 11 ans immunocompétents : 20 mg/kg/dose 2 fois par jour (maximum: 1 g/dose)
Enfants ≥ 12 ans immunocompétents : 500 mg 2 fois par jour pendant 3 à 5 jours dans le cas d’épisodes récurrents et jusqu’à 10 jours en cas d’épisode plus sévère.

Prévention des infections récurrentes à HSV (4) :

Enfants ≥ 12 ans immunocompétents : 500 mg une fois par jour.

Prophylaxie des infections à HSV et VZV (1) :

Enfants et adolescents immunocompétents : 15 à 30 mg/kg/dose 3 fois/jour.
Dose maximale : 2 g/dose

Traitement de la varicelle (1, 2) :

Enfants de 2 ans à 18 ans immunocompétents : 20 mg/kg/dose 3 fois par jour pendant 5 jours (maximum : 1 g/dose).
Une adaptation des doses est nécessaire en cas d’insuffisance rénale ou chez les patients immunodéprimés.

Prophylaxie des infections à CMV chez le patient transplanté (4) :

Enfants ≥ 12 ans : 2 g 4 fois par jour le plus tôt possible après la transplantation pendant au moins 90 jours.
L’utilisation du valaciclovir chez les patients transplantés à haut risque de CMV ne doit se faire que si l’utilisation du valganciclovir ou du ganciclovir est exclue.

Général

Indications

Ce médicament est indiqué dans les situations suivantes :

  • Traitement des infections à HSV et VZV,
  • Prévention des infections à HSV,
  • Prophylaxie des infections à CMV chez les patients transplantés.
Classe pharmacologique

Antiviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse exclu

Liste

1

Classe ATC

J05AB

Spécialités existantes

ZELITREX® 500 mg cp pélliculé
Générique disponible

Approvisionnement

Matière première non disponible

PCP

Pharmacopée Européenne: OUI

C.I.

Contre-indications

Ne pas utiliser chez les patients présentant une hypersensibilité à l’aciclovir ou au valaciclovir.

Interaction

L’administration concomitante de valaciclovir et de médicaments néphrotoxiques doit se faire avec prudence notamment chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Il faut ainsi éviter l’administration simultanée avec les antibiotiques de la famille des aminosides, les produits de contraste iodés, les organoplatines, le méthotrexate, la ciclosporine, le tracrolimus, le foscarnet et la pentamidine.

L’administration concomitante de valaciclovir avec la cimétidine ou la probénécide augmente les concentrations plasmatiques d’aciclovir (métabolite actif du valaciclovir).

Précautions d'emploi

Le valaciclovir peut entrainer une insuffisance rénale.
Une adaptation des doses est nécessaire en cas d’insuffisance rénale ou chez les patients immunodéprimés.
Une bonne hydratation est recommandée pendant le traitement.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus souvent rencontrés sont :

  • Maux de tête, vertiges,
  • Nausées, vomissements, diarrhées,
  • Manifestations d’hypersensibilité,
  • Eruptions cutanées type rash, photosensibilisation, urticaire, prurit et quelques réactions anaphylactiques.


On retrouve également des troubles neurologiques parfois graves en cas des doses élevées (8g/jour) dans le cadre d’une prophylaxie des infections à CMV ou chez des patients présentant une insuffisance rénale (confusion, agitation, hallucinations, convulsions, coma). Ces réactions sont généralement réversibles.

Des cas de leucopénies ont été rapportés  principalement chez des patients immunodéprimés.

Forme galénique

La préparation est réalisable sous forme de gélule.
Les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu dispersé dans l’alimentation ou un peu de liquide pour faciliter leur administration.

Mécanisme d'action

Le valaciclovir, qui est un antiviral, est l’ester L-valine de l’aciclovir. L’aciclovir est un analogue nucléosidique purinique (guanine).

Chez l’homme, le valaciclovir est rapidement et presque entièrement métabolisé en aciclovir et en valine par l’enzyme appelée l’hydrolase valaciclovir.

L’aciclovir est un inhibiteur spécifique des Herpes virus avec une activité in vitro sur les virus Herpes simplex (HSV) de type 1 et de type 2, virus Varicelle-Zona (VZV), Cytomégalovirus (CMV), Epstein- Barr virus (EBV) et Herpes virus humain de type 6 (HHV-6). L’aciclovir, une fois phosphorylé en aciclovir triphosphate actif, inhibe la synthèse de l’ADN viral.

La première étape de la phosphorylation de l’aciclovir est assurée par une enzyme virale spécifique. Pour les virus HSV, VZV et EBV, il s’agit d’une thymidine kinase (TK) virale, qui n’est présente que dans les cellules infectées par le virus. Pour le CMV, cette sélectivité est conservée, tout au moins partiellement, puisque la phosphorylation est assurée par une activité phosphotransférase dépendante du gène viral UL97. L’activation de l’aciclovir par une enzyme spécifique du virus explique en grande partie sa sélectivité.

La phosphorylation de l’aciclovir monophosphate en di- et tri- phosphate est assurée par des kinases cellulaires. L’aciclovir triphosphate est un inhibiteur compétitif de l’ADN-polymérase virale, et l’incorporation de cet analogue nucléosidique stoppe l’élongation de la chaîne d’ADN, interrompant ainsi la synthèse de l’ADN viral. La réplication virale est donc bloquée.

Surdosage

Symptômes:
Une insuffisance rénale aiguë ainsi que des symptômes neurologiques, parmi lesquels une confusion, des hallucinations, une agitation, une altération de la conscience et un coma, ont été rapportés chez les patients avec un surdosage en valaciclovir.
Des nausées et des vomissements peuvent également survenir. La prudence est de rigueur afin d’éviter tout surdosage accidentel.

Traitement:
Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite visant à détecter tout signe de toxicité.
L’hémodialyse accroît de façon significative l’élimination de l’aciclovir (métabolite actif) de la circulation sanguine et pourra de ce fait être envisagée comme option de prise en charge en cas de surdosage symptomatique.

Notice

Vous trouverez sur le lien suivant une notice directement téléchargeable et imprimable à destination de vos patients.

Notice

Ref.

Références bibliographiques

(1) Carol k. Takemoto, Jane H. Hodding, Donna M. Kraus. 2016. Pediatric and Neonatal Dosage Handbook. 23ème édition. Wolters Kluwer. P 1842

(2) Maria Licciardello, Anna Pegoraro, and Simone Cesaro. 2011. Prophylaxis and therapy of viral infections in pediatric patients treated for malignancy. Pediatr Rep. 2011 Feb 24; 3(1): e5. DOI:  10.4081/pr.2011.e5

(3) SH James and RJ Whitley. 2013. Treatment of Herpes Simplex Virus Infections in Pediatric Patients: Current Status and Future Needs. Clin Pharmacol Ther. 2010 Nov; 88(5): 720–724.  DOI: 10.1038/clpt.2010.192

(4) CNHIM Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament. Mise à jour le 12/10/2017. Monographie du Zelitrex® 500 mg comprimé, posologies [en ligne]. Disponible sur http://www.theriaque.org/apps/monographie


CLASSE PHARMACOLOGIQUE

ANTIVIRAL, ANALOGUE NUCLÉOSIDIQUE, INHIBITEUR DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE EXCLU

FORME GALÉNIQUE RÉALISABLE EN PRÉPARATION MAGISTRALE

GÉLULE